Notre cerveau, véritable ordinateur de bord de notre organisme est responsable de nos comportements, et des interactions sociales avec notre environnement.

D’un point de vue philosophique, notre cerveau est l’organe  du corps humain qui perçoit et pense. C’est lui qui permet d’agir et par conséquent de donner un sens à notre existence. «  Je pense, donc je suis »…

Grâce aux neurosciences nous en apprenons chaque jour un peu plus de son fonctionnement et optimisation.

 

Notre cerveau : centre de notre système nerveux.

En tant que centre de notre système nerveux, notre cerveau nous permet d’intégrer les informations, il contrôle la motricité du corps et assure les fonctions cognitives.

Logé dans notre boite crânienne, il est l’organe le mieux protégé. Pesant environ 1,3kg, il baigne dans un liquide appelé Céphalo-rachidien. Il se compose de deux hémisphères cérébraux qui sont reliés entre eux par le corps calleux, et d’un cervelet que l’on appelle également parfois le cerveau archaïque responsable de l’équilibre. Chaque hémisphère comprends un lobe frontal, siège du raisonnement, du langage, de notre coordination motrice, tandis que le lobe occipital permet de déchiffrer les messages, le lobe pariétal est le siège de notre conscience du corps et de notre environnement spatial. Le lobe temporal, quant à lui, il est le centre de notre audition, de notre mémoire mais également de nos émotions.

 

 

 

 

Notre cerveau : le plus grand expert en communication

Notre cerveau composé à 75 % d’eau,  renferme quelques 100 milliards de cellules nerveuses, appelées neurones qui évoluent dans cet environnement céphalo-rachidien. Chaque cellule ressemble à un arbre sans feuille doté de  branches ondulées et d’un système de racines qui se connectent et se déconnectent en permanence aux autres cellules nerveuses. Le nombre de connections peut varier de 1000 à 100 000 en fonction de sa zone dans le cerveau.

Tel un bio-ordinateur, chaque neurone est doté de 60 mégaoctets de mémoire vive et est capable de traiter quelques centaines de milliers de fonctions par seconde. Lorsque nous apprenons et expérimentons de nouvelles expériences , nos neurones créent de nouvelles connexions via nos synapses ( il s’agit de la connexion entre la branche d’un neurone et la racine d’un autre.

L’apprentissage crée donc de nouvelles connexions synaptiques et la mémorisation permet de les connecter entre eux. Toutes ces nouvelles connexions interfèrent donc sur la structure physique du cerveau.

 

Chacune de nos pensées produisent des mélanges biochimiques appelés neurotransmetteurs ( dont la sérotonine, la dopamine et l’acétylcholine) qui permettent de conduire l’information de la branche neuronale à la racine d’un autre neurone, via un léger courant électrique. Lorsque nous entretenons les mêmes pensées, l’activation du neurone est identique, démontrant ainsi la mémorisation.

Lorsque nous créons une nouvelle pensée, une multitude de neurones sont activés et une substance chimique appelée protéine se crée à l’intérieur du neurone lui-même, cette substance migre vers le noyau de la cellule pour s’intégrer à notre ADN. Il y aura ensuite multiplication de la protéine pour créer de nouvelles connexions neuronales, créant ainsi petit à petit un plus grand nombre de connexions globales : notre cerveau devient ainsi plus compétent et performant.

De nouvelles pensées permettent donc de vous modifier neurologiquement et génétiquement. Aussi extraordinairement que cela puisse paraitre, en apprenant de nouvelles choses, en développant de nouveaux modes de pensées, en faisant de nouvelles expériences , vous développez des milliers de nouvelles connexions dans votre cerveau, tout en acquérant de nouveaux gènes.

Pour ceux qui en doute encore, ceci  porte à démontrer que l’esprit peut modifier la matière.

Les recherches en neurosciences ont démontré que lorsque nous utilisons nos cerveaux en créant sans cesse de nouvelles connexions neuronales, ceux-ci se transforment grâce à la neuroplasticité. Le cerveau acquière de nouvelles informations et connaissances.

Exemple, plus un mathématicien étudie les mathématiques , plus il augmente les branches neuronales dans la partie du cerveau qui gère les mathématiques    

Les réseaux neuronaux :

Une cellule nerveuse est connectée à environ 40 000 autres cellules nerveuses et traite en moyenne 100 000 informations par seconde. Ces informations sont partagées avec d’autres cellules nerveuses qui traitent elles-mêmes autant d’informations. Cette interférence entres les cellules forme des grappes de neurones interactifs appelées réseau neuronal. A la manière d’une communauté, nous pouvons aussi les retrouvé sous le nom de circuits neurologiques. Leur fonctionnement répétitif crée des programmes, tels des logiciels installés dans notre cerveau. Ceux sont les répétitions qui créent ces programmes automatiques inconscient utilisés quotidiennement et que vous utilisez pour marcher, parler, taper sur le clavier de votre ordinateur, ou encore faire du vélo.

 

L’importance de nouveaux apprentissages :

Un psychiatre Eric Kandel, prix Nobel de physiologie a démontré que lors de nouveaux apprentissages, le nombre de connexions synaptiques peuvent atteindre 2600, en revanche si l’information n’est pas entretenue, le nombre de connexions redescend au niveau initial de 1300 en quelques semaines seulement.

Conclusion, plus nous répétons une nouvelle information, plus nous renforçons les réseaux neuronaux qui nous permettent de mémoriser. En revanche sans cet entretien, nous perdons rapidement ces connexions synaptiques et la mémoire s’efface.

C’est pourquoi il est important pour l’être humain d’actualiser, mémoriser en permanence de nouvelles pensées, de nouveaux comportements, de nouvelles expériences afin de les consolider dans nos cerveaux.

Un des principes fondamentaux des neurosciences se résume dans le postulat que « lorsque les cellules nerveuses s’activent ensemble, elles se connectent ensemble ». Par conséquent, la même utilisation quotidienne de nos faits et gestes, de nos pensées et de nos ressentis entretiennent les mêmes circuits neuronaux et finissent par scléroser notre état d’esprit.

En revanche, il n’est jamais trop tard pour oser utiliser à bon escient notre cerveau, et créer de nouvelles connexions neuronales. C’est ce que je vous propose de découvrir dans mon prochain article qui parlera de changement et de modification de nos pensées pour agir en profondeur sur notre corps physique. 

Sources : ICM Institut du cerveau et de la moelle épinière

Livre : « Le placebo c’est vous » de Joe DISPENZA, ou Comment donner le pouvoir à votre esprit aux éditions Ariane

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