Par définition, l’autosabotage est un acte ou une parole par lesquels vous vous empêchez de réaliser votre projet. Plus précisément, l’autosabotage engendre des situations que vous auriez préféré éviter.

L’autosabotage, une habitude pour certains

 Certaines publications scientifiques parlent même de prédictions auto-réalisatrices :  Ces choses que l’on se raconte jusqu’à aller en vérifier la véracité.

Exemples : 

Quand je vis de bons moments, une petite voix intérieure me dit que ça ne va pas durer, et je m’en persuade tellement que je finis par vérifier cette pseudo-vérité, jusqu’à en verrouiller l’affirmation par un : « ben, tu vois, je le savais, c’est comme çà à chaque fois »

Ou l’ado qui passe son permis la veille des vacances en se disant : « j’y vais, mais de toute façon je sais que je ne l’aurais pas du premier coup » et qui bien évidemment fait l’erreur fatidique dans les dernières minutes.

Dans le monde de l’entreprise, l’auto-saboteur se dira : « Je postulerais bien à ce poste, mais je n’ai pas le niveau exigé, ils vont de toute façon donner la préférence à quelqu’un de l’extérieur, c’est toujours comme çà en interne ». La personne croit tellement ce qu’elle dit qu’elle laisse passer ce message inconsciemment à ses interlocuteurs lors des entretiens. Finalement, à candidature équivalente, la personne recalée finit par conclure : « ben tu vois, je te l’avais dit, ça n’était pas pour moi»

 

Dans ce phénomène d’autosabotage, c’est notre système de croyances qui est en cause: si nous croyons qu’une chose est vraie, alors nous allons focaliser notre attention uniquement sur les évènements où cette chose se vérifie, et nous allons occulter les événements où cette chose ne se vérifie pas.

Ainsi, ce phénomène renforce nos croyances négatives dans une spirale qui s’autoalimente. Avec le temps, la personne s’auto-persuade de ce qu’elle dit et n’est plus en capacité de voir et encore moins d’accepter les contre-exemples.

Vue de l’extérieur, la situation peut même paraitre surréaliste, et on peut ne pas comprendre comment la personne  fait pour ne pas se rendre compte de ce phénomène qui nous apparait si criant. Il est vrai qu’en la matière, il est tellement plus évident de percevoir ces phénomènes lorsqu’ils… ne nous concernent pas directement.

En revanche lorsque nous vivons ces situations, tout n’est pas si simple : Nous ne percevons pas le processus cérébral qui est derrière nos croyances. Les croyances ont donc tendance à se réaliser parce que nous mettons tout en œuvre pour qu’elles se réalisent. Remettre en cause une croyance est même parfois plus difficile que de remettre en cause une réalité, jusqu’à refuser de voir le contre-exemple qui rendrai la croyance fausse, et son cortège d’éléments induits.

L’anamnèse, un moment idéal pour repérer les autosabotages:

Ce phénomène je le rencontre à chaque nouveau patient, lorsque j’écoute ces petites phrases « assassines », quand la personne parle d’elle-même et de ce qui l’amène à consulter. Durant l’anamnèse, il m’est indispensable d’être attentive à tout ce qui est dit et non-dit, de rebondir sur un mot, une expression afin de définir précisément l’objet de la demande. C’est ce que l’on appelle en PNL le recadrage et la définition de l’objectif. Un objectif « juste », sans ambiguïté, c’est celui qui dépend de la personne demandeuse et qui est réaliste pour elle et son entourage. Un travail sur soi en développement personnel, comporte des changements d’attitudes, de comportements qui peuvent avoir des répercussions positives importantes, mais peuvent parfois aussi remettre en question une relation de couple, ou de travail.

J’ai l’exemple en tête, d’une dame venue initialement consulter pour le deuil d’un nouveau-né survenu  quelques vingt ans plus tôt, et qui petit à petit, s’est mise à me parler de son alcoolisme « mondain », pour soudain mettre fin à ses séances tout en reconnaissant le grand bien qu’elles lui avaient procuré. Elle avait pris conscience que son alcoolisme lui était indispensable dans sa relation avec son époux et ses enfants. Son ébriété « contrôlée » lui permettait de se sentir au même niveau qu’eux lors de discussions « intellectuelles », elle qui n’avait pas poursuivi d’études supérieures. Voici un bel exemple d’auto-sabotage, ou de résistance psychique que de penser que l’alcool permet de soutenir une conversation « intellectuelle »…

EMDR, Hypnose, PNL, Sophrologie: des outils pour contrer l’autosabotage:

Que ce soit en hypnose ou en sophrologie, nous pouvons travailler sur «l’estime de soi » afin de modifier ces croyances négatives. En sophrologie nous allons rechercher des moments de vie où nous avons réussi quelque chose dont nous sommes fiers, une expérience positive parfois même insignifiante, afin de nous la réapproprier « sensoriellement », et projeter ces sensations retrouvées sur des situations à venir.

J’utilise également parfois l’EMDR lors de cas où la croyance négative s’est construite sur un traumatisme. Nous avons tous connu des moments de vie où nous avons été confrontés à des difficultés plus ou moins résolues, et pour lesquelles des réactions émotionnelles tangibles réapparaissent à leur simple évocation. L’exemple d’une scolarité mal vécue, souffre-douleur d’un professeur, et qui projetée sur nos propres enfants entrant au collège font resurgir nos mauvais souvenirs, en nous privant de l’objectivité nécessaire. Ce sont nos propres souvenirs et émotions qui se mêlent à ceux de nos enfants, nous amenant à les conditionner à devenir à leur tour les victimes de tel ou tel professeur. Un travail sur soi pour revisiter le passé sera d’un grand secours pour envisager que la scolarité puisse être autrement.
Tout comme en entreprise, certaines personnes qui nourissent le sentiment d’être illégitimes dans leurs évolutions de carrière, le sont parfois  par un souvenir d’élève. Récemment lors d’une séance d’EMDR, une cadre s’est soudain souvenue d’une phrase assassine d’un professeur principal lors de son orientation: ” Tu veux faire une prépa? mais tu te prends pour qui ?”…finalement quelques années plus tard, elle se rend compte que ses choix professionnels sont toujours surévalués, se mettant en permanence en danger…

 

Vous souhaitez envisager la vie autrement qu’au travers de vos croyances limitantes ? vous libérez d’un blocage, d’un manque d’estime de vous, alors rencontrons nous pour en parler et j’adapterai mes outils à votre demande, afin d’aller plus loin ensemble.

He’s good enough for me = il est assez bon pour moi