Le burnout, mon expérience personnelle

L’anglicisme le plus souvent utilisé est le burnout de l’Anglais « burn », bruler, aussi appelé syndrome d’épuisement professionnel, lorsque l’organisme a consumé toutes ses réserves d’énergie vitale.

Il se manifeste par une grande fatigue, des idées sombres, qui peuvent amener à des idées suicidaires, l’envie de rien si ce n’est de pleurer, et des insomnies sévères.

Une difficulté à se concentrer, à trouver ses mots, à ordonner ses idées, à parfois supporter son entourage proche, en sont souvent les signes annonciateurs.

La personne ne prend plus de temps pour elle, supprime ses loisirs pour terminer des dossiers ramenés à la maison, le soir, le week-end. Elle s’éloigne de ses amis, de sa propre famille et finalement d’elle-même.

Ce terme à la mode trop souvent galvaudé, se différencie de la dépression par une rupture brutale et inopinée : Le corps qui lâche soudain, le cerveau qui ne contrôle plus rien, et parfois un passage à l’acte dramatique absolument inattendu pour l’entourage, en l’espace de quelques minutes. C’est l’exemple type des cadres qui se sont défenestrées dans de grandes entreprises, alors qu’une heure auparavant ils étaient à leur poste et que tout semblait bien aller.

Pour ma part, après être passée par ces différents symptômes, un matin mes jambes ont flanché me laissant à terre dans l’impossibilité de me relever. Le corps inerte à court d’énergie.

Réalisant dans un dernier sursaut que je devais absolument trouver une solution pour me redresser, j’ai compris in extrémis que les ressources ne pouvaient être qu’en moi, et que mon cerveau en possédait la clef. A la fois il me protégeait d’un acte irréversible, et à la fois il m’imposait de m’arrêter enfin. Ce que jusqu’alors j’avais toujours refusé de faire, prise dans une spirale infernale et dévastatrice.

Ordinateur avec l'inscription: DO MORE sur un plan de travail vide

La physiologie du burnout

Souffrez-vous de  burnout ou de syndrome du burnout ? à quel stade en êtes-vous ? 

Le burnout est physiologiquement lié à une production trop intense de cortisol dans notre organisme.

Le cortisol est une des hormones du stress, produite par nos glandes surrénales situées au sommet de nos reins. Cette hormone surnommée « hormone du stress » est paradoxalement bénéfique et nécessaire dans notre quotidien. C’est elle qui nous donne l’énergie pour nous lever chaque matin par exemple. Son rôle est de stimuler notre organisme à mobiliser l’énergie nécessaire à nourrir nos muscles, notre cerveau mais aussi notre cœur lors d’un stress. Son taux varie donc durant nos cycles circadiens, pour atteindre son niveau le plus bas en soirée.

Nous devrions donc plus souvent parler de syndrome de burnout. En effet, lorsque les différents symptômes sont réunis et largement perceptibles, mais qu’en revanche l’épuisement n’est pas encore survenu et que l’énergie n’est pas totalement consumée, alors il est encore temps d’intervenir pour éviter d’atteindre le point de rupture. A cette condition, les arrêts n’en sont que moins longs, et une prise en charge adéquate permet d’éviter la catastrophe annoncée.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article : Burnout et Entreprises